A VALCHIRIA
Stracquati li guarrieri, amutuliti i sarri
L’acciaghju ùn luci più, l’alba si pensa un celi
Daretu à la fumaccia, cù li me canti amari
Vengu !
Socu l’Anghjula Nera chì bagna li so veli
In lu sangu varsatu finita la battaglia
Par l’eroi ch’ùn trema sè la sorti hè crudeli
Vengu !
Imbuschi ùn si ni tira chì la mani ùn si sbaglia
I vigliacchi ùn sarani di quissu lu viaghju
Par quiddu ch’ùn timia nè farru nè mitraglia
Vengu !
Sinu à l’Altu Palazzu eiu lu purtaraghju
Pà la barbara festa, sinu à l’ultimu albori
Spartaremu lu vinu, ed eiu baddaraghju
Chivi …
Cantaraghju li provi, li più rabbiosi foli
È lu sacru furori di la Ghjustra Finali
Quandì l’Omu hè arrittu è ch’ugni Diu mori
Chivi …
… Supr’à li sarri accesi, tuttu hè finitu avali
Un sangu paladinu hà bagnatu la tarra
È par l’ultima volta, ni devu sparghja l’ali
Chivi …
… Supr’à li sarri accesi, tuttu hè finitu avali
U sangu paladinu mai nun si risparra …
Ceccè Lanfranchi
LA VALKYRIE
Les guerriers sont raides morts sous le silence des crêtes
L’acier ne luit même plus, et l’aube en un ciel se rêve
Par-delà les froides brumes, mon chant amer se répète
Je viens…
Me voici, moi, l’Ange Noir(e), dont les voiles prennent sève
Dans le sang qui fut versé à la fin de la bataille
Pour celui qui n’eut point peur à l’heure où sa vie s’achève
Je viens…
Il n’y a pas de hasard, jamais la main ne défaille
Car les lâches ne pourront à ce Voyage prétendre
Pour tous ceux qui ne craignaient ni le feu, ni la mitraille
Je viens…
Aux lueurs du Valhalla, ils seront là à attendre
Vienne la fête barbare ! Renaisse l’aube espérée !
Et je danserai pour eux, le vin pourra se répandre
Ici…
Je chanterai les prouesses, les fougueuses épopées
Et puis la Joute Sacrée, celle où l’on meurt sans se rendre
Quand les Hommes sont debout et les Dieux sont effacés
Ici…
Et par-delà les crêtes tout n’est que feu et cendres
C’est du sang des guerriers que la terre s’abreuve
Pour la dernière fois, mes ailes vont s’étendre
Ici…
Et par-delà les crêtes tout n’est que feu et cendres
Le sang de mes guerriers ne craint pas les épreuves…