IN EXTREMIS corso-occitan par Doria OUSSET et Séverine BONNIN
Francis CABREL COVER
Adaptation corse: Patrick CROCE
Adaptation occitan: Franc BARDOU
Adaptation musicale: Jean-Alexandre OLIVA
Arrangements, Jean-Alexandre OLIVA et Julien MURACCIOLI
Son: Julien MURACCIOLI
Musiciens clip: Paul CESARI (cetera), Anne-Lise HERRERA (violoncelle), Jean-Alexandre OLIVA (guitare)
Clip: John PALDACCI (DIRTY PROD)
Make-up: Lucia PERFETTI
Remerciements: Spartimusica (Paul et Olivia CESARI), Claude OUSSET et Francis CABREL.
IN EXTREMIS occitano-corse
Vesèm encara qualque aucèl
Mas grosso modo, n’i a pas mai
Tal mirgalhadís cantarèl
Gastava camin, de verai !
A ghjente si lagnav’assai
Di st’insolitu campà
È lingua spenta oramai
Ùn hè più fatta pè cantà
Tot se sarrant de las fenèstras
Lo mond s’es pensat acusat
« Benlèu legisson nòstras lètras
E lor baratin, l’an codat ! »
Ci hè vulsutu à decide
Di pett’à stu cumpulottu
‘Emu vutatu u sterminiu
Per essene più sicuri
Las boissas èran de repaires ;
De maquís servissiá l’arbralha.
Mas tot aquò, l’avèm fait caire :
Atal auèi, cap mai pagalha !
Em’una sola parlata
È una bell’educazione
Hè u ribombu testardu
chì gir’à l’infurmazione
Malgrat las gaitas, lor perilh,
Que velhan lo silenci aunit,
De luènh torna un mormolh fragil
obstinat, repic interdit.
Chì trema in cor’à ogni monte
Cum’un rimbeccu invechjatu
Chì s’azzinga è face ponte
Da duve simu tutti nati
IN EXTREMIS
On voit quelques oiseaux encore
Mais grosso modo, ça n’se fait plus
Tout ce chantier multicolore
Au fond, ça salissait la rue
On avait de nombreuses plaintes
Pour trouble à la normalité
Chanter dans une langue éteinte
C’est sûr, ça n’a rien arrangé
Comme ils approchaient des fenêtres
Les gens se sont sentis visé
« Si ça s’trouve, ils lisent nos lettres
Et leur charabia est codé »
Il a fallu qu’on se décide
Face à cette conspiration
On a voté le génocide
Par précaution
Les buissons servaient de repaires
Les arbres servaient de maquis
On a tout jeté ça par terre
On est plus tranquille aujourd’hui
On parle tous la même langue
Comme ça, on peut suivre l’écho
De la même voix qui rabâche
Sur la même chaîne d’info
Malgré la ronde des vigiles
Qui veillent au silence absolu
Il reste un murmure fragile
Comme un refrain défendu
Qui vibre au cœur de chaque pierre
Comme un reproche lointain
Tenace comme le lierre
Et qui nous dit d’où l’on vient